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Grand import : comment naviguer efficacement entre les fortes perturbations des flux asiatiques ?

Grand import : comment naviguer efficacement entre les fortes perturbations des flux asiatiques ?

Publié par
Emilia Jevakhoff
8
January
2022
Grand import : comment naviguer efficacement entre les fortes perturbations des flux asiatiques ?

Entre les pénuries de matières premières qui allongent les délais de production des fournisseurs, la crise du Transport maritime et sa bulle tarifaire, les équipes responsables des flux Grand Import chez les chargeurs doivent faire plus que jamais preuve d’agilité et de réactivité pour adapter le pilotage de leurs activités à un environnement sous haute tension. Face à de telles contraintes, quelles sont les bonnes pratiques en termes d’organisation et de pilotage pour les chargeurs pour sécuriser leurs flux Import dans les meilleures conditions ?

Le transport maritime mondial en plein chaos

Comme le souligne le New York Times dans son article “Chaos Strikes global shipping”, chaque maillon de la chaîne d’approvisionnement mondiale a été mis à mal depuis plusieurs mois par le virus : entraînant une désorganisation profonde de la valse des conteneurs d’un continent à l’autre, jusqu’ici adroitement rythmée, des effets directs sur les coûts du transport et un challenge supplémentaire pour amorcer la reprise économique mondiale.

Tout a commencé avec l’arrêt brutal des chaînes de production asiatiques et la mise en place de mesures sanitaires exceptionnelles début 2020, limitant de manière significative les flux de conteneurs autour du globe. Suite à cela, il a fallu acheminer de manière urgente des millions de masques et autres équipements sanitaires dans le monde entier, notamment en Afrique et en Amérique du Sud avec pour conséquences des conteneurs laissés vides et non collectés par les compagnies maritimes depuis plusieurs mois, car loin de leur axes d’activité principaux entre l’Asie, l’Europe et l’Amérique du Nord.

A cela s’ajoutent des cargos immobilisés dans les ports en attente de déchargement, avec des processus standards ralentis par le manque de main d’œuvre disponible sur les docks ou sur le transport routier. Or tout conteneur ne pouvant être déchargé à un point du globe est un conteneur manquant ailleurs !

Voilà comment la machine soigneusement réglée du transport maritime mondial s’est grippée sur tous ses maillons ces derniers mois, générant une hausse tarifaire sans précédent des coûts de fret (avec un prix moyen de 1500 dollars pour un équivalent 40 pieds avant la crise, contre des tarifs allant jusqu’à 5 000 dollars aujourd’hui), une tension inégalée sur la réservation de capacités et une incertitude grandissante sur les délais d’acheminement.

Dans un tel contexte, quels sont les atouts clés pour “sortir son épingle” du jeu et parvenir tant bien que mal à réserver de la capacité maritime pour faire parvenir sa marchandise à bon port?

Contre toute attente, la question des volumes ne fait pas sensiblement la différence

Un des premiers réflexes pourrait être de se dire que le poids de chaque chargeur dans la relation commerciale avec les compagnies maritimes et les transitaires fait la différence pour sécuriser des capacités de transport maritime. Mais l’expérience terrain des gros chargeurs ces derniers mois ne semble pas confirmer cette hypothèse. Il est clair que certaines routes maritimes sont davantage sous tension que d’autres, mais si l’on évalue de manière globale les lignes internationales de l’Asie vers l’Europe ou les Etats-Unis, le sujet de pénurie de conteneurs au départ des ports asiatiques est le même pour tous, peu importe les volumes d’approvisionnements dont il est question.

 

Miser sur une stratégie régionale

Dans un contexte où l’agilité et la réactivité sont reines, une des manières de parvenir à gérer se positionner sur des réservations de capacité maritime grand import efficacement est de pouvoir compter sur le support d’acteurs régionaux et locaux. En effet, il est plus que jamais compliqué de suivre l’ensemble de ses flux de manière globale sur des routes variées et de faire preuve de réactivité sur les différentes opportunités de réservation susceptibles de se présenter.

Pour cela, une des solutions pour les chargeurs est de faire appel à un panel de partenaires transport élargi et diversifié, bénéficiant d’une forte empreinte régionale et se focalisant à 100% sur l’organisation de leurs bookings et suivis transports sur une route maritime spécifique.

Pour que la multiplicité des partenaires reste cependant “gérable” et n’impacte pas la charge administrative des équipes, il est clé de s’appuyer sur des processus unifiés incluant l’ensemble des prestataires. Le recours à une plateforme collaborative comme Winddle, permet de connecter simplement l’ensemble des acteurs concernés pour chaque flux d’approvisionnement. Sur le sujet de l’organisation du transport – la plateforme fluidifie tous les échanges entre le booking et la réception finale des shipments, une continuité d’informations essentielle pour sécuriser ses flux et optimiser ses performances opérationnelles.

 

S’engager le plus en amont possible

Alors que les bookings auprès des compagnies maritimes et transporteurs se confirmaient jusqu’ici environ 10 à 15 jours avant le départ du navire, les bouleversements actuels privilégient les chargeurs capables de s’engager fermement sur une réservation de capacités maritimes pour des délais deux fois plus longs. Comme le souligne Nikola Blatnik, Supply Chain Manager chez Lacoste,  

“Ces derniers mois, il a fallu nous engager de manière ferme sur les bookings de nos conteneurs environ un mois avant le départ des navires. Avec un développement fort du chartering et des routings plus longs sur les importations d’Asie vers l’Europe et l’Amérique du Nord, cette capacité à confirmer ses besoins de manière définitive bien plus en amont qu’auparavant dans l’exécution des flux d’import est clé.”

Pour cela, il faut que les chargeurs disposent d’une visibilité claire et étendue sur les différentes commandes et marchandises à transporter dans les 30-45 prochains jours ainsi que leur niveau de priorité en termes d’activité commerciale pour élaborer des plans de transport efficaces. Cette visibilité précise sur les flux à importer, avec le niveau de granularité adapté pour que les opérationnels prennent les meilleures décisions, implique une collaboration fluide et de bout-en-bout sur le suivi d’exécution des commandes fournisseurs, de leur validation, à leur remise aux transporteurs et jusqu’à la livraison finale . Concrètement, l’ensemble des acteurs de la chaîne doivent disposer d’un outil de collaboration commun pour échanger simplement et efficacement toutes les informations liées à l’exécution des flux d’approvisionnement.

Des équipes Import & Transport qui ne disposent pas d’une visibilité étendue sur la livraison des commandes par les fournisseurs et leurs éventuels ajustements en termes de date de mise à disposition, de volumes précis, de prévisionnels de cadencements ou d’évolution du moyen de transport seront en difficultés pour s’engager sur des réservations fermes à un mois du départ !

De la même manière, le suivi collaboratif de ces informations en direct avec les prestataires transport apporte une fluidité, une précision et une agilité nécessaire dans le pilotage quotidien des opérations de grand import.

 

Faire preuve d’agilité et de flexibilité dans un environnement changeant

Naviguer efficacement dans un environnement de flux imports asiatiques fortement perturbé, comme expliqué précédemment, est très lié à la capacité des chargeurs à saisir de nouvelles opportunités, et induit donc de  travailler avec des prestataires transport – transitaires et compagnies maritimes – avec lesquels la relation n’est pas historique, ni cadrée par des accords tarifaires longs-termes. Combiner cette flexibilité sur le terrain à un maintien de la pérennité de l’organisation Supply n’est pas évident et encore une fois, compliquée lorsque les opérationnels ne disposent pas des processus et outils permettant cette flexibilité.

Ainsi, si avoir recours à un transporteur inhabituel implique de perdre tout suivi des flux concernés, (celui-ci reposant habituellement sur des interfaces EDI avec des acteurs identifiés, car il n’est pas pertinent de mettre en place de telles interfaces pour quelques conteneurs ponctuels) est acceptable de manière très exceptionnelle, mais lorsque la pratique tend à se généraliser, on comprend vite le danger pour les chaînes d’approvisionnement.

Là encore, il s’agit donc de mettre en place les outils de suivi et de collaboration compatibles avec ces situations changeantes, et adaptées aussi bien aux modalités d’échanges de données informatiques automatisées et structurées via la mise en place de connexion spécifiques entre les systèmes, que d’échanges plus occasionnels, qui peuvent être faits via un simple accès sur une plateforme web par les opérateurs de transport – sans investissement technique ni formation complexe particulière.

Pas de méthode unique ou de solution magique pour naviguer efficacement dans l’environnement d’imports maritimes internationaux actuels, mais quelques bonnes pratiques qui, on le constate, relèvent d’une capacité à faire preuve d’agilité et de flexibilité. Disposer d’informations fiables et en temps réel à chaque étape de la chaîne d’approvisionnements et assurer une diffusion directe à l’ensemble des acteurs de la chaîne (des équipes approvisionnements, Import, en passant par les fournisseurs, et les transporteurs) permettent d’apporter une visibilité étendue et une agilité opérationnelle, qui peuvent faire la différence.

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